Bilan des données Zéro Déchet Sauvage : zoom sur le milieu zone urbaine

Depuis 2019, 300 ramassages organisés en zone urbaine (hors littoral et cours d’eau) par le réseau Zéro Déchet Sauvage ont fait l’objet d’une caractérisation des déchets.

Publié le 17/12/2024 (mis à jour le 17/12/2024)

Les ramassages en milieu urbain (hors littoral et cours d’eau) ont le vent en poupe sur Zéro Déchet Sauvage avec une préoccupation et une implication grandissante d’associations, d’établissements scolaires et de collectifs citoyens dans des opérations de ramassages dans les centres villes et les parcs urbains. Les villes de Marseille et de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, font partie des villes ayant fait l’objet du plus d’opérations depuis 2019, grâce notamment aux actions des associations 1 Déchet par Jour et du Naturoscope. La ville de Saverne (Bas-Rhin), avec les ramassages de l’association SOS Pla’nette, est également bien représentée. Les villes de Nantes, Dieppe et La Rochelle disposent également de nombreuses données, principalement issues des actions de Wings of the Ocean.

Les chiffres utilisés dans ce bilan sont essentiellement issus de ramassages organisés dans deux types de lieux distincts. La majorité des initiatives de nettoyage (63 %) sont naturellement réalisés dans les rues et places de ces zones urbaines. 34 % ont été organisés dans des parcs urbains et jardins publics. Le nettoyage de ces zones de détente et de loisirs est crucial pour la santé et le bien-être des habitants.

 

Typologie des matériaux

Comme pour la majorité des autres milieux, les déchets en plastique sont majoritaires en milieu urbain avec près de 39 % du volume de déchets ramassés, principalement liés à la présence de bouteilles et d’emballages en plastique. Le métal et le verre sont également présents en quantités importantes, respectivement 16 % et 13 %, encore une fois du fait d’importantes quantités de canettes et bouteilles de verre.

Le papier et le carton représentent 12 % des volumes ramassés, soit bien plus que dans tous les autres milieux, où ils sont très rapidement dégradés.

Une grande partie des volumes ramassés en milieu urbain est donc liée à des déchets de consommation nomade (déchets de boissons et autres emballages alimentaires).

 

Principaux déchets comptés

C’est avant tout la quantité de mégots (86 % des déchets comptés) qui est à mettre en avant dans les zones urbaines. Les causes sont nombreuses : “gestes automatiques” d’extinction, sous-estimation des impacts de cette pollution pour l’environnement par les fumeurs jetant leurs mégots en zone urbaine, manque de sensibilisation des professionnels des cafés-restaurants, ou encore manque d’infrastructures dans les lieux clés. Notons également les grandes quantités des déchets de boissons, qui constituent les 6 déchets les plus comptés derrière les mégots.

On remarque dans ce classement la présence de nombreux déchets en plastique à usage unique, dont certains interdits par la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire) : sacs plastiques, pailles en plastique, gobelets en plastique. Si ces objets, dont la commercialisation est interdite, ont tendance à diminuer depuis l’instauration de la loi, ils restent encore présents en quantité. Ces constats soulignent une fois de plus la nécessité de renforcer l’application de cette loi, notamment en ce qui concerne la généralisation des contenants réutilisables dans les chaînes de fast-food ou encore la mise à disposition de fontaines à eau dans tous les lieux publics.

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